Nouvelle chimio

Après une semaine de détente au Grand Bornand, où je découvre les joies du ski de fond et du tir, je débute cette nouvelle chimio : FOLFOX. Pour rappel, j'avais supporté brillamment FOLFIRI et Erbitux en 2015. Le premier jour de chimio, le 14 février, jour de la Saint Valentin ne me portera pas chance, car après plus de 3 heures de perfusion, dès mon retour à la maison, une fatigue indescriptible s'abat sur moi, m'obligeant à me coucher. De plus, un état nauséeux s'installe progressivement me coupant toute envie de manger et de faire à manger. Marc et les enfants se débrouilleront seuls. Le lendemain n'est guère mieux. Toujours cette énorme fatigue, mais je fais un effort surhumain pour me lever en même temps que les enfants. Je fouille dans ma réserve de médicaments à le recherche d'un anti-nauséeux... Victoire ! Les nausées disparaissent, l'appétit revient. Je prépare donc mon habituel petit-déjeuné : jus d'orange et yaourt au son d'avoine. Hélas, comme m'en avait informé mon oncologue, je ne supporte plus le froid. Dès la première gorgée de jus d'orange j'ai l'impression de boire des cailloux qui raclent ma gorge. Idem avec le yaourt. Je tente un café, mais l'odeur me répugne. Je me résigne et retourne me coucher.

En une semaine je perd 2 kg. Je ne peux pas non plus toucher avec mes mains un objet froid, ni avec mes pieds. La première nuit j'en ai fait les frais lorsque je me suis levée pieds nus pour aller faire pipi. Au bout de quelques pas sur le carrelage j'ai ressenti des picotements jusque dans les yeux, j'ai du rebrousser chemin et me jetter sur le lit pour mettre fin à ce suplice.